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Santé Médecine

Kystes rénaux, corticaux, bilatéraux et bosniak

Les kystes rénaux sont des boules rondes remplies de liquide qui se forment après la calcification dans un ou les deux reins.

Les kystes rénaux peuvent être de 2 types en fonction de leur forme et de leur nombre :

Kyste simple

Le kyste simple est bénin (pas cancéreux). Il est asymptomatique, il n’a pas besoin de traitement et il est surtout causé par la vieillesse.

De nombreux kystes simples peuvent se développer chez une personne. Les kystes rénaux simples sont dits hyperdenses s’il y a du sang sur les parois. Les kystes rénaux bilatéraux indiquent la formation de kystes simples dans les deux reins.

Généralement, ils se forment dans la partie corticale du rein, partie externe du parenchyme. Ils sont rarement médullaires (formation interne).
Kyste complexe

Le kyste complexe est malin (cancéreux) et a besoin d’un traitement immédiat. Les personnes de plus de 50 ans sont plus susceptibles de développer cette maladie. Le kyste complexe est très vascularisé et peut être une malformation congénitale. L’intervention rapide du médecin est alors essentielle : ce kyste peut provoquer une tumeur du rein.

Les kystes complexes sont caractérisés par leurs parois irrégulières. Ils peuvent avoir des cloisons (parois dans le kyste), des calcifications (dépôt de calcium) et peuvent être vascularisés.
Kyste rénal complexe et tumeur

L’urologue peut utiliser la classification de Bosniak pour classer le risque de transformation du kyste rénal en tumeur.
La classification dépend :

  • De la biologie moléculaire,
  • De l’aspect du kyste au scanner avec un produit de contraste,
  • De l’échographie ,
  • De l’IRM.

Les catégories de Bosniak I, II, III, IV attribuent aux kystes rénaux complexes respectivement 2%, 18%, 33% et 92% de probabilité d’être liées au cancer du rein.
Généralement les kystes complexes Bosniak IV sont liés au cancer du rein.
Classification des kystes rénaux complexes selon Bosniak

  • Catégorie I ou kystes bénins : décrit le kyste bénin simple dépourvu de cloisons ou d’une masse solide. Il a des parois minces bien définies et non calcifiées.
    Il a la densité de l’eau et n’absorbe pas le produit de contraste.
  • Catégorie II ou kystes probablement bénins : décrit le kyste bénin qui peut accueillir de minces cloisons multiples calcifiées. Dans le kyste, se présentent des lésions bien définies qui ne peuvent pas être mises en évidence par l’utilisation du produit de contraste. Ces lésions sont inférieures à 3 cm et indiquent des altérations anormales de la structure. Une calcification de la paroi du kyste peut se produire.
  • Catégorie III, les kystes peuvent être bénins ou malins : décrit le kyste cloisonné avec des cloisons minces. La paroi de la cellule et les cloisons peuvent présenter un épaississement ou une calcification dense et nodulaire. Toutefois, le produit de contraste n’est pas absorbé parce qu’il n’y a aucun tissu mou à l’intérieur du kyste.
    Des lésions rénales bien définies, inférieures à 3 cm, sont tout de même présentes.
  • Catégorie IV, la moitié des kystes sont malins : indique des lésions sous forme de masses kystiques. Le kyste présente une paroi épaisse et des cloisons. Le produit de contraste est absorbé.
  • Catégorie V ou kystes malins : décrit les lésions kystiques sous forme de tissus mous qui absorbent le produit de contraste.

                                                     Classification basée sur la localisation

Kyste rénal exophytique

C’est une formation kystique qui se développe dans l’organe vers l’extérieur suite à une accumulation de liquides. Le kyste exophytique grandit vers l’extérieur du rein, où il se multiplie et provoque une accumulation de liquides. Deux types de kystes existent : le premier type est le kyste rénal simple rempli de liquide, avec une paroi fine et des bords réguliers. Le kyste ne contient que du liquide clair ou jaune pâle. Il n’implique pas un risque futur de cancer du rein, les patients peuvent être rassurés.

Le deuxième type est le kyste rénal complexe qui est l’opposé du précédent : il présente une paroi et une forme irrégulières.

Causes du kyste rénal exophytique
Certaines maladies rénales favorisent le développement progressif des kystes dans les reins. Parfois, les patients ignorent la présence des kystes rénaux simples car ceux-ci sont bénins et inoffensifs.
Kystes médullaires

Ce sont de petits kystes qui se trouvent dans la partie médullaire ou interne de l’organe. Ils se trouvent dans les deux reins en même temps et, à long terme, peuvent provoquer une insuffisance rénale.

Le traitement prévoit la dialyse.
Kyste normal

Ces kystes se produisent en groupe allant jusqu’à cinq au total dans les reins et peuvent être la cause de certaines maladies.
Rein médullaire en éponge

Cette maladie ne semble pas provoquer d’insuffisance rénale, même si des calculs rénaux, des infections et une douleur rénale peuvent se produire. On souligne la présence de petits kystes dans les reins.
Ce type de kyste est une forme acquise.
Kystes rénaux bilatéraux

Les kystes rénaux bilatéraux se trouvent dans les deux reins et affectent surtout les personnes de plus de 50 ans. Les kystes rénaux sont des formations ovales ou sphériques contenant un liquide aqueux. Ils sont bénins et souvent asymptomatiques.

Les symptômes plus fréquents des kystes rénaux sont :

Lorsque de nombreux kystes surviennent dans les deux reins, on parle de kystes rénaux multiples bilatéraux. Parmi ces kystes, on peut trouver des kystes parapyéliques qui se forment dans le sinus rénal, c’est-à-dire la partie la plus proche du bassin. Après quelques années, les kystes qui se sont développés dans les reins occupent et colonisent tout l’espace disponible. C’est une situation dangereuse, qui réduit la capacité du rein à éliminer les déchets corporels.

L’accumulation de ces déchets devient très nocive pour le corps. Elle agit comme un poison et la personne peut avoir besoin d’une dialyse ou d’une greffe de rein.
Polykystose rénale

Polykystose rénale infantile
Des centaines de kystes forment des faisceaux dans les reins des enfants ou des nourrissons.

Polykystose rénale adulte
Comme dans la maladie rénale infantile, des centaines de kystes se regroupent et colonisent l’intérieur du rein. Généralement, c’est une forme de polykystose causée par des maladies héréditaires telles que la sclérose tubéreuse ou la maladie de Von Hippel-Lindau.

Si la polykystose rénale est dysplasique, cela signifie que les kystes ont remplacé une partie de la structure du rein, mais que la croissance de ces kystes ne constitue pas une tumeur.
Symptômes du kyste rénal

Les symptômes des kystes rénaux dépendent de leur type. Généralement, les cas simples sont asymptomatiques et on ne les remarque pas. La plupart des personnes de plus de 50 ans en souffrent, mais elles ignorent la présence de ces kystes. Les personnes qui ont souffert d’infection des voies urinaires dans le passé sont prédisposées à la formation de kystes.

Parmi les autres symptômes des kystes rénaux simples, on trouve :

  • Infection fréquente des voies urinaires ;
  • Douleur du côté droit ou gauche selon le rein affecté ;
  • Fièvre ;
  • Frissons ;
  • Mal de dos.

Généralement, ces symptômes sont observés lorsque le kyste grossit.
Au contraire, en cas de kystes rénaux complexes on observe différents symptômes comme :

Il faut savoir que les kystes rénaux contenant du calcium peuvent provoquer des calculs. Elle est une des maladies les plus douloureuses chez l’homme. Les calculs rénaux se produisent lorsque les taux de calcium et d’acide urique augmentent.

Parmi les symptômes des calculs rénaux, on compte :

  • Forte douleur abdominale ;
  • Forte douleur au dos ;
  • Difficulté à uriner.

Parfois, ces kystes se rompent et provoquent des symptômes légers ou plus graves.
Les symptômes des kystes rénaux rompus comprennent :

Dans les cas plus graves, les kystes rénaux rompus peuvent provoquer l’obstruction du flux sanguin dans certaines zones du rein et entraîner des dommages.
Les kystes volumineux (de grandes dimensions) peuvent écraser les autres organes abdominaux et empêcher leur fonctionnement.
Diagnostic du kyste rénal

Pendant l’échographie d’un kyste, on peut voir une zone anéchogène, c’est-à-dire remplie de liquide qui ne renvoie pas d’écho à la sonde de l’échographiste. Les zones hypoéchogènes se caractérisent également par une accumulation de liquide, tandis que les zones hyperéchogènes sont solides et forment une tache blanche à l’échographie. Généralement, les images hyperéchogènes représentent une tumeur, mais pas toujours. Une zone hypoéchogène peut aussi indiquer une formation maligne. Le médecin peut prescrire un scanner ou une IRM afin de mieux étudier le cas.

Si le médecin soupçonne un kyste malin, alors une biopsie sera effectuée pour analyser la composition des cellules.
Traitement du kyste rénal

Lorsqu’un de ces symptômes se produit, le médecin effectue une IRM ou un scanner pour déterminer la malignité du kyste.

Quand faut-il opérer ?
Les kystes rénaux simples asymptomatiques (le seul symptôme est la douleur) ne prévoient pas de traitement. Toutefois, les kystes rénaux complexes ont un risque élevé de se transformer en tumeur et doivent être traités immédiatement.
Pour le traitement, les méthodes suivantes sont indiquées :

Sclérothérapie et aspiration
Généralement, elle est administrée aux patients ayant des varices ou des hémorroïdes, mais les recherches montrent qu’elle fonctionne également pour les kystes rénaux.
Cette méthode consiste à percer le kyste à l’aide d’une longue aiguille stérile et ensuite à drainer le liquide.

Le kyste est ensuite rempli d’une solution contenant de l’alcool (généralement éthanol) qui durcit le tissu. Cette méthode est effectuée sous anesthésie locale et elle est efficace contre les petits kystes.

En cas de kyste infecté, le traitement approprié est le drainage percutané et la prise d’antibiotiques.

Chirurgie laparoscopique du kyste
On effectue de petites incisions dans le kyste et ensuite, on le remplit de gaz. Cette opération élimine le kyste et empêche les récidives. On a recours à cette méthode si celle de l’aspiration ne donne pas de résultats positifs.
Remèdes naturels et alimentation

Les reins doivent éliminer les déchets du corps, il est donc conseillé de suivre un régime alimentaire sans excès de :

  • Protéines,
  • Graisses,
  • Sodium,
  • Phosphore.

On doit éviter :

  • La viande,
  • Les produits laitiers,
  • Les œufs.

Les protéines contenues dans les légumineuses sont plus que suffisantes. Le sel est mauvais en particulier pour les sujets souffrant d’insuffisance rénale. Beaucoup pensent que le sodium n’est contenu que dans les condiments et les aliments salés (frites, etc.) alors qu’en réalité les bonbons et les boissons gazeuses en contiennent énormément. Les biscuits, les gâteaux, les boissons comme les sodas sont proscrites car elles sont nocives.

Une alimentation bonne pour la santé des reins doit être riche en :

  • Fruits frais et secs,
  • Légumes, légumineuses,
  • Noix,
  • Amandes,
  • Graines de chia
  • Autres produits végétaux.

Liquides
Boire beaucoup aide à combattre les kystes rénaux. Même si cela ne représente pas un traitement des kystes rénaux, cela contribue au traitement. Remarquer tout changement indésirable dans le corps et les faire contrôler par un médecin est la marche à suivre.

Éviter la caféine parce qu’elle peut augmenter la vitesse d’expansion des kystes, selon certaines études scientifiques.

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